Au
cours du mois de mars, une étrange maladie se propage dans le monde et aucune
frontière ne semble l’arrêter. Madagascar à l’heure où je rédige cet article
est à l’abri. Mais qui peut prévoir l’évolution de la situation qui s’est aggravée de semaine en semaine dans le monde. Notre Président a pris un air grave et à
cinq reprise à déclarer un état de guerre. Comment interpréter un discours
martial comme celui-ci. Je n’aime pas que l’on joue avec le mot « guerre » ? Peut-on vraiment se passer de ce champs lexical alors que l’organisme
humain lui-même créé des anticorps pour luter ? Plus personne ne sait
vraiment à quoi s’en tenir. Doit-on tout verrouiller au moindre symptôme ?
Où prendre le ton de l’ironie comme certains citoyens londoniens entendus à la
télévision ? Je suis d’autant plus attristé de la situation car j’ai
habité trois ans en Alsace, là où les cas sont les plus nombreux. Depuis
Madagascar, on voit les choses autrement. A Ejeda, le niveau d’accès à une
information de qualité est faible et il faut être indulgent envers ceux et
celles qui rient de cette maladie. Ici, les gens connaissent bien pire qu’un confinement
de 15 jours. Ici l’espérance de vie ne dépasse pas les 70 ans et la mortalité
infantile reste élevée. L’arrivée d’une telle pandémie serait une catastrophe
sur l'île qui n’a pas vraiment les moyens d’offrir un confinement et les
soins adapté à tous ses habitants. Les frontières qui se ferment répondent à
cette peur de ne pas savoir gérer une contamination du pays. Avant de terminer,
je voudrais souligner que ce genre d’événement peut provoquer une
interprétation trop rapide : dans mon entourage proche, j’entends que c’est
la maladie des blancs et des volontaires français en Afrique sont témoins de passants
qui toussent en riant à leur passage. Attention, la vraie maladie sous-jacente au COVID-19 ne serait-il pas un racisme qui dort et un mépris de l’autre, de l’étranger
(et de la vient étrange) qui ne m’apporte rien que des problèmes ? Cette
maladie n’a pas encore de vaccin et elle fait toujours des ravages dans l’Histoire.
La fraternité est le défi que soulève l’événement. C’est là que nous pouvons
dire, entrons dans le combat de Dieu selon les mots de S. Paul. Bon carême et
que Pâques soit une fête de communion quoi qu’il arrive.
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