mardi 8 octobre 2019

Une ballade inattendue


J'étais sortis pour visiter le quartier, lorsquau détour d’un escalier je rencontre un zaza (gamin) qui me parle en malgache. Au début, je crois qu’il me demande de l’argent et ce n’est pas totalement faux. L’habitude certainement. Mais, comme il insiste, je le salue et je commence à parler avec lui. Il me dit qu’il parle français ce qui m’arrange bien. Je lui demande s’il peut me faire visiter le quartier. Il est d’accord. Quelques mètres plus tard, son frère et une autre voisine nous rejoigne. Je les accueille spontanément. En même temps, je me demande si c’est une bonne idée de prendre tous les enfants du quartier avec moi. Je suis déjà bien remarquable avec mon teint pâle. Finalement, le groupe se clôt à ces trois enfants de 9 à 11 ans. Alors on visite, on monte, on aperçoit des vues de la ville de plus en plus belles. On arrive enfin au niveau de la cathédrale où une statue géante de la vierge Marie tends les bras vers le sud de la ville. Les enfants me proposent de monter au Rova, le château des anciennes reines de Madagascar. Pour les remercier je leur achète un petit sandwich. Ils sont contents, ils partagent entre eux. Je suis ravi de cette sortie improvisée. En montant, je rencontre un guide du château. En pitoyable touriste, je me laisse conduire et je fini par payer l’entrée pour moi et les enfants. 10 euros. Mais bon, ça vaut la peine tant la vue est magnifique. Le plus beau panorama de la ville à 360°. Les enfants me posent des questions. Le premier rencontré insiste sur ma situation pécuniaire. Il comprend l’argumentaire selon lequel je n’ai pas de chapeau magique et que j’ai besoin de travailler honnêtement pour gagner de l’argent. J’ai toujours été mal à laise pour parler sereinement d’argent. En particulier devant un enfant qui marche pieds-nus et qui, même s’il va à l’école, semble bien manquer de certains essentiels. On finit par rentrer assez vite. Je ne veux pas qu’ils pensent que je suis un monsieur magique et gentil. Il faut dire “au revoir. On ne veut pas se quitter mais c’est comme ça. Je leur dis que ce n’est pas possible de venir chez moi. Ils ont compris. Et moi aussi, j’ai compris qu’il me manquer l’essentiel. Savoir cueillir le temps présent avec des enfants qui, en fait, n’avait besoin que d’une oreille qui écoute leur petite histoire de vie. Chers enfants, la prochaine fois, je ferai mieux. Merci à vous. 


Image associée
un aperçu du Rova qui donne la plus belle vue sur Tana.

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